L’UNION FAIT LA FORCE ENTRE STADE LAUSANNE ET CHAVANNES

Sur la table depuis maintenant deux ans, le projet de groupement juniors entre le FC Stade Lausanne Ouchy et le CS Chavannes-Epenex prend forme. Pour le plus grand plaisir des deux clubs!

Si Vidy et Chavannes ne sont pas connus pour être très éloignés géographiquement, il est un rapprochement important qui s’amorce entre les deux sites. Et qui s’étale sur plusieurs axes majeurs: le développement de l’école de foot à Chavannes, des synergies entre les mouvements juniors du SLO et de Chavannes-Epenex, ainsi que deux projets encore «en chantier» que sont le passage aux équipes d’actifs et le football féminin.
Ce regroupement, Gianni Vero, vice-président du CS Chavannes-Epenex, nous l’explique. «C’est un partenariat gagnant-gagnant! De notre côté, on avait besoin de formateurs pour bénéficier d’entraî- nements mieux structurés pour nos juniors, et Stade Lausanne Ou- chy nécessitait davantage d’installations. Après des discussions, on est parvenus à trouver un terrain d’entente!»

Projet ambitieux

Le projet s’articule principalement autour du développement du football des juniors, en mettant en commun des ressources et des compétences. Roger Burger, responsable du mouvement junior de Stade Lausanne Ouchy, s’attend à ce que cette union soit fructueuse. «Le but, c’est que dans un futur proche les jeunes qui habitent dans la région de Chavannes jouent à Chavannes et qu’on ait des équipes équilibrées à l’intérieur du groupement. Actuellement, l’écart est assez important entre les deux clubs, que ce soit les B (15-17 ans), C (13-15), D (11-13) ou E (9-11). C’est donc difficile d’avoir une harmonie tout en conservant l’accroche “géographique”. Ce qu’on a fait pour l’instant, c’est procéder à des ajustements», explique le volubile technicien.
Si les manœuvres sont pour l’heure partielles, c’est bien parce que le partenariat n’en est qu’à ses débuts. «On commence à travailler ensemble à la base de la pyramide, les juniors F (moins de 9 ans), de manière vraiment approfondie. Ce n’est que comme ça que l’on parviendra à mettre en place un groupement optimal», précise Roger Burger.

«Aujourd’hui, le monde du foot a tendance à se focaliser sur les semi-pros ou l’élite. On vend un rêve incroyable aux enfants, mais une fois qu’ils arrivent en dernières années de juniors, beaucoup d’entre eux arrêtent ou vont voir ailleurs»

Si le premier échelon est fortement pris en considération, le dernier l’est tout autant. Un des objectifs de ce rapprochement entre Chavannes et Stade Lausanne est justement de permettre aux jeunes d’accéder au football adulte en évitant les turbulences. Encore en chantier, cet aspect revêt une grande importance aux yeux des deux clubs. «Aujourd’hui, le monde du foot a tendance à se focaliser sur les semi-pros ou l’élite. On vend un rêve incroyable aux enfants, mais une fois qu’ils arrivent en juniors B ou A (entre 15 et 20 ans), beaucoup d’entre eux arrêtent ou vont voir ailleurs. Nous, on a des équipes amateures, en 3e ligue ou 4e ligue et c’est là qu’on se frotte à ce problème: on perd des footballeurs à la sortie des juniors», explique Gianni Vero. Mettre les jeunes dans les meilleures conditions et les garder intéressés par un football amateur centré autour de valeurs de respect et de convivialité, c’est la vie qu’ont décidé de mener le SLO et Chavannes Epenex.

Autre aspect fondamental des réflexions: le football féminin. «Des règles particulières ont été mises en place concernant les filles. Jusqu’en junior C environ, elles peuvent jouer avec les garçons. Ensuite, elles peuvent, déjà dès l’âge de 16 ans, évoluer dans les ligues amateures», entame le président de Chavannes, dont les propos sont complétés par Roger Burger.

«Actuellement, on fait en sorte que les filles jouent le plus longtemps possible avec les garçons. Le foot féminin est en construction dans le canton de Vaud, et de notre côté on a commencé à le structurer à Vidy. Ce groupement, c’est une occasion de le faire encore plus, mais il ne faut pas se précipiter.»

 

Garantir l’indépendance de chacun

Outre l’aspect sportif, d’autres mesures sont au programme concer- nant l’administration. L’une d’entre elles est d’ailleurs déjà en place: plusieurs personnes, dont une secrétaire travaillant à mi-temps, sont employées par le groupement. Pour le reste, il faudra un temps d’adaptation. «On essaie de devenir un club avec les mêmes règles et la même philosophie que Stade, explique Gianni Vero. C’est clair qu’en centralisant l’administratif, on pourra s’adapter aux règles du SLO: il y a des cotisations à payer, avertir son entraîneur quand on est en retard, informer s’il y a des problèmes… toutes ces petites choses qui, à Chavannes, n’ont parfois pas été respectées».

Si certains éléments sont mis en commun, il n’est ici pas question de fusion : les clubs restent deux entités bien distinctes. Chavannes reste Chavannes et Stade Lausanne Ouchy reste Stade Lausanne Ouchy: chacun garde son numéro de club, ses finances et ses joueurs sous licence.

Nourrissant des objectifs de développement raisonnable et raisonné du football, le regroupement entre Stade Lausanne Ouchy et Chavannes-Epenex est bien lancé. Et s’il y a encore du travail, tout incite l’ensemble du club de Samaranch à l’optimisme. Et à se réjouir de continuer à collaborer avec le CS Chavannes-Epenex. Parce qu’ensemble, on est plus forts !

AUJOURD’HUI

Les joueurs et les coachs se sentent appartenir au même club. Nos objectifs initiaux ont été atteints.
Les futurs enjeux seront une meilleure intégration des jeunes joueurs dans nos équipes d’actifs respectifs.